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EXEMPLES DÉTAILLÉS (2)
La fleur composée a ses petites fleurs plus grandes sur le pourtour, et rayonnant tout autour de la fleur composée, lorsqu'elle est épanouie; nous reconnaissons d'ailleurs que la fleur ressemble à celle que représente la figure CY. Nous sommes ainsi conduits au n° 821. La plante n'ayant pas les caractères de la Laitue vivace, nous sommes conduits au n° 822; comme la fleur composée de notre plante n'a pas de petites fleurs jaunâtres au milieu et que toutes les petites fleurs, dont l'ensemble forme la fleur composée, sont bleues, nous sommes amenés au n° 823. Là, nous, reconnaissons que les fleurs composées sont isolées au sommet des tiges ou des rameaux, et que notre fleur ressemble à la figure CY. Ceci nous conduit au nom de la plante:  Centaurée Bleuet, dont les noms vulgaires sont Bleuet, Bluet, Barbeau ou Casse-lunettes, et dont le nom latin botanique est Centaurea Cyanus. On nous indique que la plante est médicinale, et ses propriétés se trouvent indiquées à la table des noms français. Le signe  nous avertit que la plante est mellifère, c'est-à-dire recherchée par les abeilles qui puisent un liquide sucré dans ses fleurs. Enfin, nous voyons qu'elle est figurée au n° 1 de la Planche 30, parmi les planches qui représentent les photographies en couleurs des plantes.


3e exemple: Acacia.

Cherchons à trouver le nom de l'arbre qu'on nomme vulgairement Acacia et qui épanouit à la fin de mai ou au commencement de juin ses grappes de fleurs blanches. Cueillons-en un rameau avec une grappe de fleurs.
Commençons l'analyse à la page 2. nous sommes renvoyés du n° 1 au n° 2 qui nous conduit au n° 942, car notre plante est un arbre.
Comme les fleurs apparaissent sur l'arbre en même temps que les feuilles ou après les feuilles, nous sommes renvoyés au n° 961. Comme les fleurs ne sont pas réduites à des écailles, nous sommes amenés au n° 962.
A ce numéro, on nous demande si la plante est piquante ou non piquante. En général nous aurons remarqué qu'il y a des épines sur cet arbre, et nous choisirons: plante piquante; mais il pourrait se faire que nous ayons cueilli une grappe et quelques feuilles sur une branche sans épines. Dans les deux cas nous serons conduits au nom de l'arbre.
Supposons d'abord que nous ayons constaté la présence des épines; nous sommes alors conduits au n° 963 d'où, par la troisième question, nous allons au n° 970. Comme chaque fleur de notre arbre a une corolle en papillon et correspond à l'explication qui en est donnée au n° 970, nous sommes conduits au n° 971; la seconde question de ce numéro nous amène au nom de la plante à laquelle se rapportent les figures RPA et RO. nous arrivons ainsi à  Robinier Faux-Acacia, vulgairement nommé Acacia, et désigné en latin par les deux mots Robinia pseudacacia. On nous indique que cet arbre est industriel (Voir Robinier, à la table des noms français). Le signe  nous avertit que c'est un arbre dont les fleurs sont recherchées par les abeilles. Enfin nous sommes envoyés à la Planche 15, au n° 5, où nous trouvons un rameau d'Acacia figuré en couleurs.
Supposons maintenant que la branche fleurie de cet arbre, que nous avons cueillie, n'ait pas d'épines. Au numéro 962, nous aurons donc pris la question «Plante non piquante», ce qui nous mène au n° 980; la plante n'étant ni grimpante, ni rampant sur le sol, nous sommes amenés au n° 990; nous voyons que chaque fleur est irrégulière, ce qui nous conduit au n° 1037. A ce numéro, nous voyons clairement que chaque feuille de l'arbre est une feuille composée dans le genre de la figure CO (Voir la remarque 3 ci-dessous). nous sommes envoyés au n° 1041; nous choisissons la seconde question, ce qui nous conduit à  Robinier Faux-Acacia.


Remarque 3, relative aux feuilles composées. — A propos des feuilles composées, il ne faut pas confondre les feuilles secondaires ou «folioles» d'une feuille composée avec des feuilles simples attachées sur un rameau.
La base d'une feuille composée vient s'attacher sur la tige, sans être au même point et exactement au-dessus d'une autre feuille. Au contraire, un jeune rameau tel que le rameau r (ligure A) portant des feuilles (rameau feuillé que l'on pourrait confondre avec une feuille composée) vient se rattacher à la tige t exactement au-dessus d'une autre feuille f et au même point que cette feuille (figure A). La figure GLY représente, non pas un rameau, mais une feuille composée de folioles et qui vient se rattacher à la tige non exactement au-dessus d'une autre feuille.
Autrement dit, une feuille composée se reconnaîtra à ce qu'elle n'est pas placée sur la tige à l'aisselle d'une feuille, tandis qu'un jeune rameau est placé sur la tige à l'aisselle d'une feuille.


4e exemple: Blé.

Cueillons un épi de Blé en fleurs, c'est-à-dire au moment où l'épi est encore vert. Au n° 1, page 2, nous prendrons la première question, car on nous y indique que les fleurs peuvent être vertes ou peu visibles, et nous ne prendrons pas la seconde question, car le Blé ne ressemble en rien aux Fougères ni aux Prêles qui sont figurées aux numéros 1092 à 1104. Ceci nous mène au n° 2, où deux autres questions nous sont posées. Le Blé n'étant ni un arbre, ni un arbuste, ni un arbrisseau, nous choisissons la première question «Plante herbacée» qui nous conduit au n°3. Ici nous pouvons peut-être hésiter, et comme les fleurs du Blé sont sans queue, très serrées et entourées de petites écailles, nous pourrions prendre «fleur composée»; mais comme ces petites écailles ne sont pas nettement disposées en collerette, nous pourrions prendre «fleur non composée». Comme toujours, lorsqu'il y a hésitation, on peut choisir l'une ou l'autre question; on arrivera, dans les deux cas, au nom de la plante.
En effet, prenons la première question, en considérant chaque groupe de fleurs du Blé ou même l'épi tout entier comme une fleur composée. Cela nous renvoie au n° 770, où nous choisissons la dernière question, puisque les fleurs sont vertes, ce qui nous conduit au n° 928. Comme les feuilles sont simples, nous prenons la troisième question, ce qui nous amène au n° 931. Il n'y a pas de lait blanc qui s'écoule lorsqu'on brise la tige, d'où renvoi au n° 932 où nous choisissons la première question, ce qui nous amène au n° 938. Le Blé ne ressemblant en rien aux figures AR, AV, IT, R et ne présentant pas les caractères des premières questions des nos 938, 939 et 940, nous sommes conduits au n° 941. Regardons comment la feuille de Blé s'attache à la tige, nous verrons facilement que c'est par une gaine qui est fendue dans sa longueur, et qu'il y a une petite languette à l'endroit où la feuille semble se joindre à la tige, au-dessus de la gaine; de plus, la tige du Blé est arrondie et non à trois angles. Pour toutes ces raisons, nous choisissons la première question qui nous envoie au n° 1069.
A ce numéro, nous reconnaissons, au premier coup d'œil, que le Blé ne ressemble pas aux figures Z ou D. D'ailleurs les feuilles de Blé ont moins de 3 centimètres de largeur, et les épis ne viennent pas se réunir par la base au même point. nous sommes ainsi conduits au n° 1070. nous reconnaissons facilement que c'est la première question qui convient; d'où renvoi au n° 1071. nous constatons que chaque petit groupe de l'épi est attaché directement sur la tige ou, si l'on veut, sur l'axe de l'épi; cela nous mène au n° 1072. Comme les petits groupes de fleurs de l'épi se recouvrent très étroitement les uns les autres, nous allons au n° 1073, où nous reconnaissons les figures VG et VL si nous avons cueilli un Blé-sans barbe et les figures TV et V, si nous avons cueilli un Blé-barbu. nous constatons d'ailleurs que chaque petit groupe de fleurs est presque aussi large que long. Nous sommes arrivés au nom de la plante:  Froment cultivé, vulgairement appelée Blé ou Froment, dont le nom latin botanique est Triticum sativum. et qui est représentée en couleurs à la figure 1 de la Planche 59. L'indication» «alimentaire» nous renvoie à la table des noms français.

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