On trouve, au début de ce volume, un exemple (Coquelicot) de la recherche du nom des plantes; examinons maintenant d'autres exemples, d'abord en faisant la recherche, comme pour le Coquelicot, à partir de la page 2 qui porte en tête l'indication nos 1, 2, 3, 4; ensuite, pour le lecteur déjà suffisamment habitué à cet ouvrage, en nous servant des tableaux abrégés dont l'usage est expliqué plus bas.
Remarque 1. — Il est très important de noter que lorsque l'on hésite entre deux questions ou entre plusieurs questions posées en même temps, on peut prendre l'une ou l'autre de ces questions: dans tous les cas, on devra arriver au nom de la plante. Par exemple, si une fleur est d'un rose un peu violacé, on trouvera son nom aussi bien en choisissant «fleurs roses» que «fleurs violacées».
Voir aussi la Remarque 2 et la Remarque 3, ci-après.
1er exemple: Iris jaune.
Supposons que nous ayons cueilli au printemps quelques tiges fleuries de la belle plante qu'on désigne sous le nom d'Iris-jaune, et que nous voulions savoir comment on la nomme en Botanique, quels sont ses divers noms vulgaires et quelles sont ses propriétés. Supposons même que nous ne sachions pas son nom.
Ouvrons le livre à la page 2, là où se trouvent indiqués, en haut de la page, les nos 1, 2, 3, 4, et commençons par le n° 1 qui nous donne à choisir entre deux questions précédées chacune du signe +. nous choisissons «Plante ayant des fleurs», ce qui nous renvoie au n° 2 [en cliquant sur ce n°], où l'on nous pose deux questions, précédées chacune du signe —o; la plante n'étant ni un arbre, ni un arbuste, ni un arbrisseau, nous choisissons la première «Plante herbacée» qui nous envoie au n° 3 où deux nouvelles questions sont posées, chacune précédée du signe Δ. D'après les explications qui nous sont données, nous choisissons la seconde question: «Fleur non composée», ce qui nous conduit au n° 4.
Au n°4, en bas de la même page, on nous pose à la fois cinq questions, précédées chacune du signe X; nous choisissons la troisième question, «Fleurs jaunes ou jaunâtres», ce qui nous mène au n° 354. Feuilletons l'ouvrage jusqu'à ce que nous trouvions ce numéro; cela est facile, car les numéros contenus dans chaque page sont inscrits en haut de la même page.
Au n° 354, nous trouvons deux questions précédées chacune du signe ; c'est la seconde qui convient, car les fleurs de notre plante ne sont pas disposées en ombrelle composée; cela nous mène au n° 355, qui est à la page suivante.
Là, trois questions nous sont posées. nous reconnaissons facilement, par les explications données à cette page, et par la figure 1A, que c'est la première question qui convient. nous adoptons donc la question «chaque fleur régulière», ce qui nous conduit au n° 356, à la page suivante. Au n° 356, quatre questions, précédées chacune du signe □, nous sont présentées à la fois. Grâce aux explications et aux figures, nous choisissons la troisième de.ces questions «Feuilles simples», ce qui nous conduit au n° 357, à la page suivante; nous prenons ici la troisième question: «Feuilles alternes», ce qui nous amène au n° 358, où nous choisissons la première question: «chaque fleur à pétales séparés entre eux jusqu'à la base»; donc, nous allons au n° 361, à la page suivante. Coupons la tige, il ne s'écoule pas de lait blanc; cela nous conduit au n° 362; les feuilles ne sont pas épaisses, charnues et juteuses, d'où nous allons par «Plante non grasse» au n° 363. On ne voit pas, en dedans de chaque pétale jaune de la fleur, une petite écaille semblable à celle que représente la figure R; cela nous conduit au n° 364; il y a plus de cinq parties colorées en jaune ou jaunâtre; d'où nous allons au n° 380.
Au n° 380, comme nous voyons que les parties semblables de la fleur sont disposées 3 par 3, que les feuilles sont allongées, aiguës et à nervures non ramifiées, et comme nous reconnaissons la figure IP qui ressemble à notre fleur, nous arrivons ainsi au nom de la plante, qui est Iris Faux-Acore, dont les noms vulgaires sont Iris-jaune, Iris-des-marais ou Glaïeul-des-marais, et dont le nom latin botanique est Iris pseudacorus. On nous indique que la plante est médicinale; en cherchant Iris Faux-Acore à la table alphabétique des noms français, la première des trois tables qui terminent cet ouvrage, nous y verrons l'indication de ses propriétés. Nous sommes enfin renvoyés à la Planche 54, figure 5, où nous reconnaissons notre plante, représentée en couleurs.
Remarque 2, relative au retour en arrière. — A chaque numéro, on trouve, en dessous, entre parenthèses, l'indication du numéro dont on vient, c'est-à-dire du numéro qui a conduit à celui en présence duquel on se trouve. Ainsi, on lit 380 (vient de 364), et ainsi de suite en remontant. Ces indications [et le lien correspondant] permettent, si l'on croit s'être trompé, de remonter de numéro en numéro pour revoir les questions à choisir. On peut arriver parfois à un même numéro par divers chemins; en ce cas, on n'a pu indiquer le retour en arrière que pour l'un de ces chemins seulement, celui qui est le plus ordinaire et le plus normal.
2e exemple: Bleuet.
Supposons que nous ayons cueilli un Bleuet dans un champ et que nous cherchions à. trouver son nom botanique ainsi que ses noms vulgaires, etc.
Ouvrons l'ouvrage à la page 2, portant en haut de la page les nos 1, 2, 3, 4. nous choisissons au n° 1 «Plante ayant des fleurs», au n° 2 «plante herbacée», ce qui nous conduit au n° 3. Là, nous reconnaissons que nous avons affaire à une fleur composée, car ce qu'on appelle ordinairement la fleur de Bleuet est composé d'un grand nombre de petites fleurs sans queue dont l'ensemble est entouré par une collerette d'écailles serrées les unes contre les autres. nous choisissons donc la première question, ce qui nous mène au n° 770.
Tournons les pages du volume [cliquons sur ce nombre] pour trouver ce numéro, où l'on nous pose à la fois cinq questions, précédées chacune du signe =. notre plante ayant les fleurs bleues, nous choisissons la seconde question, ce qui nous conduit au n° 810. Notre plante n'étant pas piquante, nous allons au n° 812. Gomme les feuilles de notre plante sont attachées sur la tige, une par une, à des niveaux différents, nous choisissons la troisième question «feuilles alternes» qui nous renvoie au n° 819. Comme la fleur n'est pas réduite à des écailles, nous allons au n° 820.